Négociation d’un accord d’entreprise : pourquoi y sommes-nous ? Où en sommes-nous ?

Le PDG a (re)lancé le 18 mars la négociation d’un accord d’entreprise à l’AFP. Trois syndicats, dont le nôtre, ont participé à deux réunions les 26 mars et 8 avril. La position du SNJ est claire. Oui à un accord d’entreprise s’il porte une ambition pour le réseau d’expatriés et la rédaction dans sa globalité (tous statuts et métiers), s’il permet de relancer une politique de rémunération bloquée depuis plusieurs années et s’il introduit plus d’équité dans cette maison, parmi les journalistes et entre les différentes catégories de personnels. Non si, au bout du compte, il se résume à une baisse globale des jours de repos.

Impossible de dire à quoi tout cela mènera, mais une chose est sûre pour nous : nous n’obtiendrons rien, nous ne parviendrons à défendre aucun des principes, des droits et des moyens auxquels nous sommes attachés sans dialogue.

 La route sera longue. A ce jour, nous n’avons parcouru que les quinze premières pages du « document de travail » de la direction, qui ne présentent pas d’enjeu majeur — et pourtant, il y a là déjà beaucoup de détails à préciser, enrichir, corriger. La page 15 s’achève sur une amélioration des droits existants : la création de congés d’ancienneté (2 jours/an après 5 ans de présence, 4 après 10, 6 après 15) pour se conformer à la jurisprudence de la Cour de cassation. Le principe d’un seuil minimal de postes d’expatriés dans le réseau, exigé par le SNJ pour endiguer leur érosion, semble avoir été accepté par la direction : il faudra en avoir confirmation, en négocier l’assiette et le niveau, mais c’est un premier pas.

 Cependant nous ne sommes pas entrés dans le « dur » du projet, c’est-à-dire la baisse envisagée des RTT, que personne n’acceptera sans contreparties. La direction affirme qu’il s’agit de dégager des marges financières pour financer des mesures salariales, mais il va falloir qu’elle se montre beaucoup plus précise qu’elle ne l’a été jusqu’à présent, évoquant un mécanisme très flou et sans garantie, basé sur la croissance annuelle de la marge brute d’exploitation. Quelles conséquences concrètes sur la fiche de paie ? A la direction de le dire dès la prochaine réunion, le 6 mai, munie d’hypothèses chiffrées.

Le SNJ tiendra la rédaction informée des avancées, blocages et reculs éventuels de la négociation. Il organisera une réunion publique courant mai pour échanger sur ces sujets.

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