Appel à une suspension de la grève jusqu’à la reprise des négociations

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) avait appelé mercredi le PDG à prendre une initiative concrète, sans attendre, pour conforter la négociation d’un nouvel accord d’entreprise, malmenée par l’annonce de la dénonciation des accords et conventions internes aujourd’hui en vigueur – mais qui restent valables au moins quinze mois, le temps de parvenir à un nouveau texte.

Jeudi matin, Emmanuel Hoog s’est engagé à une augmentation salariale générale en 2016. La direction a présenté ce geste comme « un grand pas ». Pour le SNJ, c’est plutôt un petit pas que nous aurions évidemment souhaité plus précis et chiffré. C’est néanmoins la première fois qu’un tel engagement est pris depuis 2013, et c’est la mobilisation du personnel qui a permis cette avancée, après trois années vierges de toute augmentation salariale.

Aujourd’hui, nous sommes au troisième jour d’une grève menée dans certains services sur des modalités très dures qui n’étaient pas celles du SNJ. A la longue, un tel mouvement pénalise très fortement l’AFP, même à l’étranger, fragilisant sa mission, son image, ses positions commerciales et par conséquent son avenir.

Le SNJ avait initialement appelé à 24 heures de grève pour protester contre la méthode irrespectueuse consistant à dénoncer les accords alors qu’une négociation était en cours et qu’elle impliquait suffisamment de syndicats pour aboutir à un texte. Il a appelé à prolonger le mouvement pour 24 heures supplémentaires devant le silence du PDG. L’annonce faite jeudi matin est un signe d’apaisement que, en responsabilité, nous avons décidé de prendre en compte.

Il faudra cependant que le PDG précise très clairement ses engagements lors de la reprise des négociations, qui doit intervenir autour du 20 juillet. Il en va de la crédibilité de sa parole, qui est aujourd’hui largement entamée. La direction a également promis d’apporter lors de cette réunion ses premières réponses aux propositions et contre-propositions formulées par les négociateurs ces derniers mois (fixation d’un ratio d’expatriés dans le réseau de journalistes, évolution des RTT compensée par la création d’un congé d’ancienneté, plafonnement et en même temps ouverture à tous du compte épargne-temps, compensation des astreintes, permanences, veilles éditoriales et des dimanches travaillés…).

Dans l’attente de cette réunion cruciale pour l’avenir des négociations, le SNJ, premier syndicat de la rédaction, appelle à la suspension immédiate de l’arrêt de travail. Si cette réunion n’apportait aucune des réponses précises escomptées, il n’hésitera pas à appeler le personnel à une nouvelle action.

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