Les 5 priorités SNJ 2018-2021:
- Préserver le “statut de la liberté” et la mission d’intérêt général de l’AFP
- Maintenir l’emploi, en particulier rédactionnel
- Améliorer les conditions de travail et de rémunération (locaux et pigistes compris)
- Conforter la qualité de la production, loin des sirènes du “low cost”
- Défendre une vraie politique d’expatriation, un atout pour l’AFP et sa rédaction
Vous êtes invité(e)s à élire, pour un mandat de trois ans (2018-2021), vos représentant(e)s au comité social et économique (CSE), qui fusionne le comité d’entreprise (CE), les délégués du personnel (DP) et le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT).
Le rôle de cette nouvelle instance — issue des ordonnances Macron — est crucial : le CSE va débattre des orientations stratégiques de l’entreprise, des mesures touchant aux effectifs, des questions de santé au travail… C’est l’endroit où vos représentants porteront votre parole et vos revendications.
Ces missions, les élus et délégués du Syndicat national des journalistes (SNJ), première organisation de la profession en France comme à l’AFP, membre fondateur de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), y ont participé avec engagement ces quatre dernières années.
A l’heure où la rédaction s’inquiète pour l’avenir de l’AFP, c’est ce même esprit combatif qui nous animera dans les trois ans qui viennent. Nous mettrons notre énergie à défendre la mission d’intérêt général de l’AFP — fournir une “information exacte, impartiale et digne de confiance” (art. 2 du statut) — en s’assurant que la rédaction puisse assumer cette ambition.
Le SNJ est convaincu qu’il faut d’importants moyens supplémentaires, à la fois humains et techniques, pour permettre à l’AFPTV de se développer. Les postes de journalistes reporters d’images (JRI) sont ouverts au compte-gouttes, et trop souvent dans des conditions dégradées (peu de Siège, beaucoup de statuts locaux subis, de pigistes longue durée…). Notre stratégie de développement doit évidemment parier sur la photo, une de nos grandes forces. Mais aussi sur le texte, presque absent du discours du PDG Fabrice Fries alors qu’il reste le premier pilier commercial de l’Agence, sur lequel s’appuient nombre d’innovations éditoriales (journalisme de vérification, de données, etc.) et tous nos contenus multimédia.
Quels que soient le métier, la langue de travail et le statut des salariés, le SNJ se battra pour le maintien de l’emploi, a fortiori éditorial, sans quoi l’Agence ne pourra plus exercer convenablement sa mission d’informer. Le PDG Fabrice Fries a présenté un plan de « baisse des coûts » qui repose sur une réduction nette de 125 postes, dont 40 journalistes. Où trouver ces 40 postes ? Avec quelles conséquences sur la qualité de l’information, sur les conditions de travail de ceux qui restent ? Avec quelle ambition pour le maintien de la mobilité, de l’expatriation ? Comment être certain que le « journalisme de terrain » que le PDG entend sanctuariser sera vraiment épargné ? Autant de questions qui, pour l’heure, restent sans réponses, tandis que la dotation du « guichet départ », elle, est déjà connue : 13 millions d’euros pour un seul objectif, réduire la voilure. Un argent qui aurait pu utilement être investi dans le développement, l’innovation…
Nous continuerons de porter un regard vigilant sur l’inquiétante trajectoire financière de l’Agence, qui s’est dégradée sous le mandat du PDG précédent.
Vendre le Siège et déménager pour s’en sortir ? La perspective nous paraît périlleuse : l’immeuble Bourse est notre seul actif — en dehors du personnel — et sa position centrale n’est pas un luxe pour assumer la mission d’informer 24h/24 d’une agence de presse mondiale. L’AFP n’a-t-elle pas d’autres chantiers à mener que de s’engager dans un projet aussi incertain, potentiellement coûteux ?
Le grand accord d’entreprise, signé en mars 2017 dans une conjoncture difficile et après une longue négociation dans laquelle le SNJ a été moteur, a permis de préserver les droits des journalistes, tout en introduisant de nouvelles mesures favorables : astreintes rémunérées, engagements chiffrés sur l’expatriation, dispositions pour les pigistes… Le texte porte sur les seuls salariés de droit français, mais nous avons contribué à y faire inclure une charte des bonnes pratiques sociales pour les collègues de statut local, que nous défendons chaque fois que nous le pouvons.
Le SNJ entend aussi reposer la question des augmentations salariales. Faute de prise en compte de l’inflation depuis 2013, notre pouvoir d’achat est en baisse. Le SNJ souhaite que les prochaines négociations annuelles obligatoires (NAO) débloquent cette situation, alors que le personnel a déjà accompli beaucoup d’efforts ces dernières années.
Nous nous mobiliserons sur les questions de qualité de vie et de santé au travail. Ces dernières années, l’AFP a été rattrapée par les questions de stress, de fatigue et autres souffrances pouvant aller jusqu’au burn out. Nous continuerons de les relayer et nous nous emploierons à être plus présents pour ceux – de tous statuts – qui travaillent loin du siège, dans des conditions parfois difficiles. Le SNJ veillera également à ce que le management “normal”, pour ne pas dire brutal, pratiqué dans certaines entreprises ne gagne pas l’AFP.
Bien sûr, notre organisation syndicale continuera à s’impliquer dans tous les débats qui font l’Agence, son indépendance et son développement. Au côté de la Société des journalistes (SDJ), nous serons pleinement engagés sur les questions déontologiques, qui sont au coeur des préoccupations de notre syndicat de métier, autonome et pluraliste, à l’origine des plus importantes avancées pour la profession depuis sa fondation il y a un siècle (1918).
Notre force de négociation, notre légitimité et notre efficacité dépendent de vous.
Votez SNJ au 1er tour (unique si le quorum de 50% des inscrits est atteint) d’ici au 18 octobre !
Nos candidats :
N° | Titulaires | Suppléants |
1 | Déborah CLAUDE (Social) | Sarah BRETHES (Bobigny) |
2 | Eric LAGNEAU (Politique) | Djilali BELAID (AFPTV) |
3 | Juliette COLLEN (Web et Mobile) | Céline SERRAT (ex-Société) |
4 | Denis TEYSSOU (Medialab) | Boris CAMBRELENG (Reportage éco) |
5 | Aude GENET (Infographie) | Anne LE COZ (Documentation) |
6 | Fabrice RANDOUX (Social) | Benjamin MASSOT (Lille) |
7 | Emilie BICKERTON (Documentation anglo) | Tiphaine SAINT-CRIQ (desk photo Paris) |
8 | Gaël FAVENNEC (desk sports) | Manuel CABELLO DUJO (desk sports hispano) |
9 | Ornella LAMBERTI (pigiste Mayotte) | Claire GALLEN (Infogénés) |
10 | Sébastien BOZON (pigiste photo Mulhouse) | Germain MOYON (Moscou) |
11 | Marie GIFFARD (Infogénés) | Pascale MOLLARD (Société) |
12 | Benoît FINCK (ex-Jakarta) | Valentin BONTEMPS (Reportage éco) |
13 | Jürgen HECKER (desk anglais) | Frédéric DUMOULIN (Lille) |
14 | Benoît FAUCHET (Social) | Roland DE COURSON (Documentation) |
Bonjour,
Juste ce petit message pour vous apporter tout mon soutien dans la difficile situation actuelle, et tous mes voeux de réussite pour les prochaines échéances…
Martine Lochouarn
Ancienne représentante des syndicats de journalistes au Conseil Supérieur de l’AFP, SNJ
Merci Martine!